Du Covid-19 à la finance verte

Dans un monde pré-COVID qui était déjà en constant remaniement, la pandémie actuelle joue un rôle évident de catalyseur qui accélère et bouleverse tous les secteurs économiques. Les manières habituelles de faire ne tiennent plus et s’effondrent peu à peu face aux nouvelles contraintes. Parmi toutes les évolutions que provoquera la COVID-19, la prise de conscience de notre vulnérabilité et de la fragilité de nos existences ont modifié profondément notre rapport à l’environnement et plus généralement à notre chère planète.

Nous venons enfin de comprendre et d’accepter qu’il est désormais urgent de sécuriser nos modes de vie afin d’éviter de revivre une nouvelle année 2020, économiquement catastrophique et socialement désertique. De tous les dangers qui nous guettent, la lutte contre le réchauffement climatique est probablement celle qui s’est ancrée le plus profondément dans l’inconscient collectif. Près de 70% des français se montrent soucieux face aux enjeux de la pollution et du réchauffement. Même si ce combat est l’affaire de chacun, le secteur financier a un rôle déterminant à jouer pour relever et accompagner cet immense défi.

En raison du montant important des ressources financières qu’ils gèrent, les établissements financiers peuvent et doivent participer activement à l’orientation des investissements vers des projets favorisant la transition énergétique. Ne nous trompons pas ! Ces grandes institutions mondiales n’ont rien de philanthropique. Elles y ont intérêt car elles doivent se prémunir des risques physiques, induits par la multiplication d’événements météorologiques extrêmes (inondations, ouragans, sécheresses, canicules, etc.) afin d’assurer leurs profits. De même, elles ne peuvent ignorer les grandes tendances des marchés de demain qui généreront leurs futurs bénéfices. Cette transition se heurtera nécessairement à des freins et des lobbyings puissants car elle va pénaliser certains secteurs économiques traditionnels (comme l’industrie automobile ou le transport au sens large) et donc indirectement mettre en danger les banques qui les financent. Mais l’histoire est désormais en marche, sous l’impulsion de nombreux gouvernements responsables, accompagnée par un nombre croissant d’entreprises et soutenue par une opinion publique mondiale de plus en plus concernée et désireuse de protéger la planète.

C’est pour faire face à ces enjeux que s’est développé le concept de finance verte qui représente l’ensemble des opérations financières soutenant le développement durable (principalement transition énergétique et lutte contre le réchauffement climatique).

Placer son argent ne consiste plus à maximiser uniquement le profit quel qu’en soit le prix mais à tenir compte également des conséquences que peut avoir un investissement sur notre environnement. Cette finance verte est clairement en plein essor partout dans le Monde car elle offre du sens à notre épargne. Les Investissements Socialement Responsables (ISR) se sont fortement multipliés depuis 12 mois et le montant total des fonds labellisés ISR en 2020 s’élève en France à 230 milliards d’euros contre à peine 65 milliards fin 2019. On compte aujourd’hui 618 fonds ISR contre 279 l’année dernière à la même période. Et les performances sont désormais au rdv ! Les fonds « clean energy », « global climate change » ou « environmental equity » ont des progressions comprises entre 20 et 35% cette année. Dans le même esprit, une étude récente de la célèbre banque Morgan Stanley portant sur 11 000 fonds d’investissement entre 2004 et 2018 a démontré que la rentabilité de la finance verte n’était pas inférieure à celle des autres investissements. Alors pourquoi s’en priver ?

Nous ne sommes qu’au début du phénomène et le secteur manque encore d’un cadre harmonisé et de critères clairs définissant ce qui est « vert » ou non. Il faut se méfier des acteurs tentés par l’écoblanchiment (« green washing »), qui se prévalent abusivement d’un engagement écologique pour promouvoir leur image. L’action des pouvoirs publics pour construire un tel cadre sera nécessaire et prendra du temps. Les critères de sélection sont aujourd’hui essentiellement centrés sur des obligations de transparence de l’information de la part des grands groupes. Les entreprises cotées en bourse doivent désormais rendre compte de leur empreinte écologique et des actions menées pour la réduire. La Commission européenne a présenté des propositions pour une meilleure identification des actifs et une harmonisation des outils de financement vert. Les banques centrales sont également concernées car le changement climatique est désormais identifié comme une source de risques financiers. Bref, nous avançons vers une économie plus verte, plus solidaire et plus responsable avec l’appui des pouvoirs publics.

A notre échelle, nous avons vocation à accompagner cette formidable prise de conscience et Vauban Patrimoine mettra tout en œuvre, avec l’aide des sociétés de gestion que nous avons soigneusement sélectionnées, pour vous permettre de donner du sens à votre épargne et vous offrir les meilleurs supports pour l’avenir.

2020 s’achève enfin et pour la grande majorité d’entre nous, nous ne la regretterons pas. Emmanuelle Thouanel et toute l’équipe de Vauban Patrimoine se joignent à moi pour vous souhaiter nos meilleurs vœux de santé, de bonheur et de partage en famille ou entre amis, pour cette nouvelle année et ce nouvel élan qui s’annonce.

Stéphane Lenoir

 

La finance verte, une histoire récente mais qui s’accélère.

2001 : La ville de San Francisco émet une obligation verte pour financer l’électricité solaire. C’est la première émission de ce type.

2007-2008 : La Banque mondiale et la Banque européenne d’investissement (BEI) émettent leur première obligation verte.

2015 : C’est une année charnière pour la protection de l’environnement,

  • Première édition du Climate finance day, événement annuel organisé par Paris Europlace, réunissant les acteurs majeurs du secteur de la finance internationale.
  • Adoption par la France de la loi sur la transition énergétique pour la croissance
    verte (LTECV).
  • Le G20 reconnait les risques que le changement climatique fait peser sur la
    stabilité financière.
  • L’Union européenne et 195 autres pays signent, à la COP 21, l’Accord de Paris qui établit la nécessité de limiter le réchauffement climatique sous le seuil des 2°C et confirme le rôle majeur du secteur financier dans cette transition.

2017 : L’État français émet sa première obligation verte, soit 16 ans après San Francisco. Le G20 recommande que les entreprises publient les éléments sur leur gouvernance, leur stratégie, leur gestion des risques ainsi que des indicateurs et objectifs en lien avec le climat.

2018 : La Commission européenne publie son plan d’action pour la finance durable ayant comme objectif, entre autres, de développer une définition européenne commune de ce qu’est une activité économique « verte ».

Le reste de l’histoire reste à écrire…

 

En bref 

134 000 €
C’est le prix hallucinant d’un« appartement » de 6,51mètres carrés loi Carrez situé quai de Gesvres, dans le cossu4e arrondissement de la capitale. Le bien situé plein sud offre pour ce prix, une vue sur la Seine et sur plusieurs monuments célèbres.

17%
C’est le taux de chômage de la population active attendu en France fin 2020, soit 1,4 point de plus qu’il y a un an.

17,3 millions
C’est le montant d’exonération temporaire de droits de mutation applicable
jusqu’au 30/06/2021 aux dons de sommes d’argent à un enfant, petit-enfant, ou arrière-petit-enfant, affectés à la création d’une entreprise à la construction de sa résidence principale ou aux travaux de rénovation énergétique.