Quelles perspectives pour le CAC 40 en 2024 ?

Pour la première fois de son histoire, le CAC 40 a franchi le trimestre dernier, la barre psychologique des 8 000 points. Cette progression de l’indice phare de la place parisienne s’explique par un concours de circonstances favorables que le contexte géopolitique instable ne parvient pas à déstabiliser.

Plusieurs raisons expliquent la hausse que nous venons de vivre.

La première raison est tout d’abord technique et purement spéculative. Les bilans 2023 des entreprises se sont révélés globalement satisfaisants ce qui a rassuré les marchés financiers. En outre, les investisseurs qui anticipent toujours l’évolution de l’économie réelle, valorisent actuellement l’accélération attendue de la croissance du PIB en Europe et aux Etats-Unis en 2025 (+1,4% et 1,7% respectivement, contre 0,5% et 1,3% estimés pour 2024). C’est en quelque sorte une hausse par anticipation qui ajuste le cours des actions à al situation de 2025.

Autre cause favorisant la hausse des marchés : L’abaissement probable des taux directeurs par la Banque Centrale Européenne et la Fed américaine. En effet, il semble que la bataille contre la forte hausse des prix connue en 2022 est en passe d’être remportée. L’inflation a fortement rechuté aux Etats-Unis, ainsi qu’en zone euro, passant d’un pic de 10,7% en 2022 à un creux de 2,4% en novembre 2023. Cela devrait inciter les banquiers centraux à ajuster leurs positions dans les mois à venir et donc à diminuer les taux d’intérêt directeurs courant 2024 et 2025, et par conséquent, le poids de l’endettement pour les entreprises de croissance.

Enfin, malgré les records de valorisation que nous venons de battre, les cours des actions européennes restent assez abordables, d’un point de vue historique. En effet, alors qu’en Bourse, elles se sont payées en moyenne 14 fois les profits annuels attendus depuis l’an 2000, ce ratio ressort actuellement à 13 fois les bénéfices attendus pour les 12 prochains mois. Elles ne sont donc pas survalorisées compte tenu de leurs profits actuels. De plus, la prime de risque des actions européennes, c’est-à-dire le surcroît de rémunération qu’elles offrent par rapport au rendement des obligations d’Etat, ressort à 5,7%, contre une moyenne historique de 4-5% environ. Un autre élément qui plaide en faveur du CAC 40 et de la Bourse en Europe.

Alors que faire désormais ? Continuer à profiter de cette tendance haussière dans un marché qui n’est pas survalorisé ou prendre ses bénéfices ?

Nous le savons, “les arbres ne montent pas jusqu’au ciel” … Depuis le 1er janvier 2024, le CAC 40 a déjà enregistré une performance de + 8%, à l’heure où nous écrivons ces lignes. Cela représente quasiment la hausse moyenne annuelle de l’indice au cours des dernières décennies. On pourrait donc être tenté de conclure que l’indice CAC 40 a atteint un plafond et que les marchés pourraient ne pas monter beaucoup plus haut d’ici la fin de l’année. Dans ces conditions, il conviendrait de prendre ses bénéfices et d’investir sur des marchés moins volatils (obligataires ou monétaires par exemple). C’est une décision sage et prudente qu’il faut prendre en fonction de critères purement personnels tels que son expérience, son besoin de liquidité à court terme, sa capacité à supporter les pertes… Il est délicat d’apporter une réponse universelle car malheureusement elle n’existe pas.

Lorsque l’on n’a pas de besoin immédiat de trésorerie, les grands investisseurs mondiaux considèrent qu’il ne faut jamais sortir des marchés. Vendre reste une décision aléatoire car on peut facilement se tromper dans le momentum du marché actions, notamment au moment du réinvestissement. Il sera en effet très difficile de déterminer en temps réel quel sera le point le plus bas du marché, qui assurera un bon point d’entrée et donc une opération fructueuse… Dès lors, il semble inutile d’anticiper un crash boursier ou une correction à venir car une hausse suivra inévitablement toute correction et que les cours remontent toujours sur le long terme.

Manquer ces fameux points bas peut coûter de l’argent. Ce n’est pas très grave de rater quelques jours de hausse lorsque l’horizon d’investissement est long, mais cela peut être crucial dans le résultat final d’un investissement si on se trompe de quelques semaines ou quelques mois.

Prenons un exemple concret : Si nous avions investi 10.000 euros sur le CAC 40, au début des années 2000, nous aurions obtenu un capital 40.000 euros environ en 2020. Cela correspond à une hausse de 7.5% par an, incluant le Krach de 2008 par exemple qui avait largement plombé les marchés.

Si au cours de cette période 2000-2020, nous avions raté les 10 meilleurs jours de hausse, notre rendement aurait été de 3,5% uniquement, pour un capital obtenu de 20.000 euros.

Si nous avions raté les 20 meilleurs jours de hausse, notre rendement annuel aurait été catastrophique à 0.7% par an et un capital obtenu de 11.500 euros.

Le market timing est donc un exercice délicat et sur une période longue de 5 à 10 ans de nombreux fonds gérés font moins bien que leurs indices de référence.

Il est donc bien difficile de savoir aujourd’hui si nous devons sécuriser les portefeuilles ou faire confiance au marché et rester investis. Ce sont des décisions personnelles à prendre en fonction de ses besoins immédiats, de sa tolérance au risque et bien sûr de son horizon d’investissement.

Toute l’équipe de Vauban patrimoine se tient à votre disposition pour vous accompagner dans ces choix cornéliens. N’hésitez pas à nous interroger !

Stéphane Lenoir

 

Les dates à retenir pour la déclaration de revenus

Pour l’année 2024, il n’y a pas de nouveauté à prévoir au niveau des impôts. La déclaration des biens immobiliers, nouvelle démarche obligatoire l’an dernier pour tous les propriétaires n’est pas à refaire cette année.

La campagne des déclarations de revenus débutera mi-avril…

L’administration fiscale commencera à envoyer les formulaires papier des déclarations de revenus. Pour ceux – la majorité – qui ont opté pour la voie dématérialisée sur le site impots.gouv, les dates limites d’envoi des déclarations dépendent de votre lieu d’imposition.

• zone 1 : le jeudi 23 mai 2024 pour les départements 1 à 19 ainsi que pour les non-résidents.
• zone 2 : le jeudi 30 mai 2024 pour les départements 2A à 54 (Corse comprise)
• zone 3 : le jeudi 6 juin 2024 pour les départements 55 à 95 etl es DOM

Votre déclaration sera pré-remplie avec les informations déjà connues de la DGFIP.

Attention toutefois à bien la vérifier et à la corriger, si besoin. Il est également impératif de la rendre dans les délais afin d’éviter une majoration de 10% sur el montant total de votre impôt.

 

Le support du trimestre : EUROSE

DNCA Investments, acronyme du nom des fondateurs Xavier Delaye, Charles Nouailhetas et Joseph Châtel & Associés, est une société de gestion française fondée en 2000 qui défend une gestion de convictions. La maison propose une large gamme de stratégies sur l’ensemble des classes d’actifs, des styles de gestion (valeurs décotées, valeurs de croissance et mixtes) et des zones géographiques. Eurose est un des fonds historiques de DNCA Investments créée la même année que la société de gestion. C’est un fonds patrimonial prudent, c’est-à-dire devant délivrer une performance stable dans le temps. Ses moteurs de performance sont les actions et les obligations essentiellement d’entreprises. La diversification géographique est peu présente puisque le fonds est centré sur l’Europe. L’allocation stratégique c’est-à-dire la répartition entre grandes classes d’actifs évolue peu autour d’une moyenne 70% obligations, 30% actions. Cependant le gérant peut utiliser dans des cas extrêmes les limites 0 à 35% d’actions qui lui sont données. Sur la poche actions, la gestion peut se couvrir via des produits dérivés afin d’être plus réactive. DNCA Investment étant également reconnue pour son expertise sur l’Investissement Durable, la gestion inclut également des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) pour sélectionner ses valeurs. A ce titre ,le fonds est labellisé ISR (Investissement Socialement Responsable). Au 29 février 2024, le fonds est composé de 67.8% d’obligations dont 70% de bonne qualité (dites « Investment Grade ») et 30% de qualité plus dégradée mais plus rémunératrice (dites « High Yield ») pour une sensibilité taux de 2.15 et un rendement actuariel de 4.30%. Il est exposé à 23.9% en actions : TotalEnergies, Saint Gobain, Sanofi, BNP Paribas, Air Liquide ou encore Bouygues sont présentes dans cette poche.

Grâce à la remontée des taux d’intérêt, le fonds retrouve son moteur principal de performance : +2.62% par an depuis 5 ans et +8.60% en 2023 (performances au 27/03/2024, source Morningstar). Eurose est éligible sur l’ensemble des contrats d’assurance vie que nous proposons.

Julie Roussenque

 

EN BREF

24,2 milliards de dollars…
C’est le montant des transactions illicites enregistrées sur les cryptos (fraudes, blanchiment, contournement des sanctions internationales, arnaques…) en 2023.

10 000 euros.
C’est désormais la limite fixée dans l’Union européenne pour les paiements en liquide.

2.000 milliards de dollars…
C’est le seuil que vient de franchir Nvidia en Bourse. Après une hausse de 400% depuis 2023. Le concepteur de puces électroniques devient la quatrième société cotée à atteindre cette taille en Bourse.

 

INDICES DU 01 JANVIER AU 31 MARS 2024

LES INDICES BOURSIERS
CAC 40 + 8,78 %
SBF 120 + 8,20 %
DOW JONES + 5,62 %
NASDAQ 100 + 8,49%
EURO STOXX 50 + 12,42 %

LES PLUS FORTES VARIATIONS DU CAC 40
depuis début d’année
STELLANTIS + 31,63 %
TÉLÉPERFORMANCE – 32,30 %

LES TAUX D’INTÉRETS
EURIBOR 3 MOIS + 3,89 %
OAT 10 ANS + 2,80 %